Présentation générale de la prévention spécialisée

La prévention spécialisée a été conçue dans la période de l’après-guerre par des personnalités dont beaucoup étaient d’anciens résistants et/ou des acteurs du mouvement d’Éducation populaire. en harmonie avec leur vision sociale, ils ont imaginé un mode d’intervention qui donne une chance à ceux que la vie laissait sur le bord de la route. Faisant le choix et le pari d’éduquer dans les milieux de vie plutôt que d’éloigner ou d’enfermer, ils ont initié des actions de protection des jeunes les plus en difficulté, en situation de danger, de pauvreté sociale et économique, et en risque de délinquance ou d’exclusion sociale. ils ont mis à jour la nécessité d’être présent au quotidien dans l’environnement social du jeune et d’intervenir sur le principe de sa libre adhésion au projet proposé.

Des modes opératoires

L’immersion dans les territoires d’intervention sur la base d’une présence quotidienne dans les espaces publics et les structures de proximité (aussi appelés travail de rue et présence sociale).
« Cette rencontre avec les jeunes et les acteurs du quartier – habitants et professionnels ou bénévoles - sans projet préétabli est qualifiée d’« aller vers ».

Un accompagnement sans mandat nominatif sur la base de la libre adhésion des personnes et de leur consentement libre et éclairé.

Des accompagnements éducatifs individualisés avec les jeunes de 11 à 21 ans en risque de marginalisation sociale (problèmes scolaires/professionnels, familiaux, administratifs, judiciaires, sanitaires, sociaux...) ou en décrochage social avéré. Les familles sont systématiquement associées au travail mené avec leurs enfants.

Des actions collectives en direction des personnes et des territoires  : animations de proximité, chantiers éducatifs rémunérés, sorties culturelles et sportives, sorties familiales, séjours de rupture...

La recherche d’un partenariat institutionnel et opérationnel le plus large possible.

• L’ensemble des acteurs des territoires d’intervention : associations locales, bailleurs
sociaux, gardiens d’immeubles, commerçants, etc.
• Les structures sociales de première ligne : centres sociaux et maisons de quartier, MdS, missions locales et organismes de formation, structures de soins, etc.
• Les représentants des collectivités territoriales et de l’etat.