Dessiner un espace éducatif pour les jeunes auteurs de violences sexuelles

09 – 357 – ASH 22/05/09 – pp. 33-35
:) :)  ?
Ce sujet est peu abordé, du reste la recherche-action est née aussi de cet angle mort : une publication serait bienvenue….

-  En Rhône-Alpes de 2005 à 2008, recherche-action avec des équipes PJJ et des psys : s’interroger sur la place de ces conduites dans le processus adolescent et éclairer la pratique éducative.

  • Analyse de 110 dossiers clos et entretiens autour de 20 situations actuelles (jeunes et parents).
  • Faits reprochés : 30% sont des attouchements sexuels (délits) et 70% des viols (crimes).
  • « Les adolescents ont beaucoup de mal à parler des faits qui leur sont reprochés (…) comme s’ils se considéraient soit absents de la scène soit spectateurs sans voix »
  • L’examen des situations familiales :un grand nombre de confusions générationnelles.
  • Peu de jeunes suivis sur le plan éducatif avant leur mise en examen (plutôt AEMO)

Les auteurs se divisent en 2 groupes :

- 1° groupe « Préadolescents » (14 ans au moment des faits),

  • 50% d’agressions et 50% de viols,
  • actes accomplis seuls et qu’ils reconnaissent
  • « Mettre à l’épreuve leur place comme sujet » (…) à partir du choix d’une victime enfant » ;
  • en général mesures d’IOE :« sidération et désir de protéger »

- 2° groupe « Adolescents » (moyenne d’âge 16 ans),

  • mis en examen pour viol (en réunion),
  • reconnaissance des faits partielle
  • « Mettre à l’épreuve leur identité » ;
  • contrôle judiciaire et détention provisoire fréquents : on est davantage dans le contrôle.
    Pourtant le travail clinique montre que le 2° groupe est plus fragile avec « des risques d’effondrement psychique majeur »

-  Pistes de prise en charge éducative :

  • Nécessité d’un outil de médiation par ex. un questionnaire dans le rôle du tiers ; réfléchir sur l’altérité, sortir du déni de culpabilité (récit).
  • Travailler les représentations des professionnels sur le sexuel.
  • Prise en charge en groupe, effet miroir : positive.
  • Systématiser les mesures permettant un travail sur la compréhension du sens, comme l’IOE.
  • Il faut accompagner les parents.

- Contact : pascal.roman@unil.ch (professeur de psychologie clinique)