En Rhône-Alpes de 2005 à 2008, recherche-action avec des équipes PJJ et des psys : s’interroger sur la place de ces conduites dans le processus adolescent et éclairer la pratique éducative.
- Analyse de 110 dossiers clos et entretiens autour de 20 situations actuelles (jeunes et parents).
- Faits reprochés : 30% sont des attouchements sexuels (délits) et 70% des viols (crimes).
- « Les adolescents ont beaucoup de mal à parler des faits qui leur sont reprochés (…) comme s’ils se considéraient soit absents de la scène soit spectateurs sans voix »
- L’examen des situations familiales :un grand nombre de confusions générationnelles.
- Peu de jeunes suivis sur le plan éducatif avant leur mise en examen (plutôt AEMO)
Les auteurs se divisent en 2 groupes :
1° groupe « Préadolescents » (14 ans au moment des faits),
- 50% d’agressions et 50% de viols,
- actes accomplis seuls et qu’ils reconnaissent
- « Mettre à l’épreuve leur place comme sujet » (…) à partir du choix d’une victime enfant » ;
- en général mesures d’IOE :« sidération et désir de protéger »
2° groupe « Adolescents » (moyenne d’âge 16 ans),
- mis en examen pour viol (en réunion),
- reconnaissance des faits partielle
- « Mettre à l’épreuve leur identité » ;
- contrôle judiciaire et détention provisoire fréquents : on est davantage dans le contrôle.
Pourtant le travail clinique montre que le 2° groupe est plus fragile avec « des risques d’effondrement psychique majeur »
Pistes de prise en charge éducative :
- Nécessité d’un outil de médiation par ex. un questionnaire dans le rôle du tiers ; réfléchir sur l’altérité, sortir du déni de culpabilité (récit).
- Travailler les représentations des professionnels sur le sexuel.
- Prise en charge en groupe, effet miroir : positive.
- Systématiser les mesures permettant un travail sur la compréhension du sens, comme l’IOE.
- Il faut accompagner les parents.
Contact : pascal.roman@unil.ch (professeur de psychologie clinique)