M. Louis Dubouchet
(Consultant, ancien directeur du Groupe de Réflexion de la FCEP)
La prévention spécialisée consiste à construire une relation de confiance avec les jeunes :
- le challenge c’est d’aller vers des jeunes qui ne veulent pas d’éducateurs car l’éducateur porte en lui la représentation d’institutions qui sont honnies par ces jeunes.
- L’éducateur spécialisé n’a pas d’attractivité de ce fait.
Il ne faut pas confondre les valeurs et les conditions d’exercice.
- La liberté du jeune c’est une valeur
- en revanche respect de l’anonymat et libre adhésion sont des conditions d’exercice.
- De même la prévention spécialisée en soi n’est pas un métier, c’est un mode d’intervention
- le métier c’est d’être éducateur.
Pour la prévention spécialisée je souhaite que soit poussée le plus loin possible la question de l’évaluation.
- Car c’est là qu’on éclaircira la question entre commande publique et demande sociale : c’est difficile l’évaluation en prévention spécialisée puisqu’il s’agit en quelque sorte d’enregistrer des événements qui n’ont pas eu lieu justement, puisqu’on est intervenus.
- Ce n’est pas encore complètement résolu.
Ensuite je voudrais que se déclenche de la recherche-action sur le mécanisme pédagogique qui fait qu’un jeune finit par adopter les valeurs sociales qu’ils refusait.
- On manque d’études sur ce « geste pédagogique » et il ne faut pas attendre après l’Université, c’est à nous de le faire.
M. René Dubois
(Président de la Fédération des Clubs de loisirs et de Prévention de 1963 à 1967, Président de la F.C.E.P. de 1967 à 1969)
Il est apparu qu’aucune solution ne pouvait être apportée si nous ne parvenions pas à créer une relation de coopération étroite entre les éducateurs et le quartier.
- On ne peut pas laisser tomber un jeune :
- le travail des éducateurs et l’apport humain du quartier, c’était ça la solution que nous avons trouvée.
Mme Danielle Perrot
(Directrice Enfance Famille – Conseil Général 13)
Je me rappelle un souvenir vieux de 15 ans :
- grâce à la prévention spécialisée, un service social, des bailleurs, j’ai vu naître une nouvelle dynamique sur une cité et un vrai changement, profond.
- C’était une action multiple où étaient impliqués des jeunes, des familles.
- C’était de l’action collective, de l’insertion sociale, de l’amélioration du cadre de vie.
- Mais avec la participation des habitants, ça a marché : le changement était réel.
Mme Baldassari
(Educatrice Spécialisée ; depuis 10 ans en prévention spécialisée)
Ce qui fait que je continue c’est ma curiosité pour la rencontre, qui reste intacte.
M. Gérard Leca
(Administrateur de l’addap13)
J’aimerais qu’on change de nom :
- prévention spécialisée ne dit rien à personne ;
- si on parlait d’éducation de rue, ce serait beaucoup plus clair.
M. Bernard Heckel
(Directeur du Comité National de Liaison des Associations de Prévention Spécialisée)
Je voudrais que l’on parle davantage d’éducation et de travail social dans les politiques publiques.