Une Région est en charge de l’aménagement du territoire et de la formation. Mais comment s’engager dans l’avenir de la jeunesse sans analyser l’ensemble des phénomènes en présence ?
Nous privilégions donc une stratégie d’approche globale, fondée sur le partenariat, qui s’appuie sur les compétences et l’expérience des intervenants de terrain. Que ce soit pour l’insertion des jeunes et des adultes en difficultés, pour la mise en place de médiation...
L’ordonnance de 45 stipule qu’il y a peu de choses aussi graves que « ce qui concerne la protection des jeunes et parmi eux des jeunes délinquants ». Agir sur les conditions de vie des jeunes est une obligation pour les politiques et nous échangeons sur ces questions dans les Conseils Locaux de Sécurité et dans nos rencontres avec professionnels : santé, situations familiales, perspectives d’avenir..
Nous devons vous dire ce que veut la République et vous devez nous dire quelles réponses mettre en place. Nous apprenons beaucoup sur les jeunes avec les travailleurs sociaux et aussi les militants associatifs.
On parle souvent des mineurs en danger quand se produisent des faits divers mais dans ces moments-là on ne dispose pas de la sérénité nécessaire.
Ces enfants sont nos enfants. Il y va de notre dignité de nous en occuper, il y va de notre intérêt. Ces jeunes portent l’histoire de leurs parents, comme tous les enfants. Ils ont besoin d’un espace d’expérimentation pour tester les frontières et les limites.
Les jeunes sont souvent confrontés à une école qu’ils ne comprennent pas. Il y a un fossé inimaginable entre leurs parents et l’école. Elle peut devenir l’école de l’exclusion.
La télévision gave ces jeunes de violences et les fait entrer ainsi dans un monde fantasmatique.
Ils sont ciblés dès l’enfance en tant que consommateurs. Ils sont perdus dans une compétition sociale et convaincus que la violence gagnera toujours.
Ces jeunes posent des problèmes : notre responsabilité est de les accompagner vers leurs droits et le droit. Parfois la sanction est nécessaire mais elle doit être bien comprise et pour cela il faut du temps.
Nos engagements nationaux et internationaux nous obligent sur ce terrain de la protection de l’enfance : la réalité nous rappelle nos responsabilités respectives.