Dans la rue un chien réconforte et sécurise, « support identitaire fort » (M. Blanchard, socio)
Mais c’est aussi un frein à l’insertion : son entretien a un coût, on ne sait où le laisser en cas d’hospitalisation ou le temps d’une démarche et il complique l’accès à un logement/hébergement.
- Paris : moins de 100 places d’hébergement d’urgence adaptées.
- Parfois la présence de chiens incommode les autres usagers : peur, différences culturelles…. Une démarche participative est nécessaire.
Mais une inflexion s’amorce
La FNARS a organisé une journée thématique et publié un guide
5 exemplaires 15 €, à commander en ligne
L’idée n’est pas de créer des structures spécialisées mais plutôt d’ouvrir des places dans l’existant.
Cela peut paraître compliqué
La cité André-Jacomet a ouvert 2 chambres (sur 180 lits) en septembre 2008 « à reculons (…) salariés et usagers très inquiets ».
Réunions, adaptation du règlement, formation… mais pas de service spécifique pour ces situations.
Et cela peut paraître simple
CASA en Avignon (une vingtaine de lits)
ou Les enfants du Canal à Paris (1 tiers des personnes accueilles ont un animal.) :
pratiquent un accueil inconditionnel.
Aménagement des locaux, charte fixant des règles.
- CASA travaille avec la SPA et un club canin : travail sur les relations homme/animal.
- Les enfants du Canal : propose accompagnement chez un vétérinaire et prévoit des maraudes cynophiles cet hiver : « faire en sorte que l’animal ne soit plus un prétexte à l’exclusion ».
- A Angers (régie quartier) : service d’éducation canine + chenil (qques heures) ;
- Assoc Lianes à Strasbourg : séances de socialisation des chiens.
Car la présence du chien peut aussi enrichir le suivi socio-éducatif.
Une formation du personnel peut être nécessaire.
Le chien peut aussi faciliter la sortie de la rue
à Nantes le foyer la Tannerie pratique une évaluation du couple homme/chien qui servira de cadre à la démarche d’insertion.
- La personne est valorisée à travers la bientraitance dont elle fait preuve envers l’animal : on peut travailler les questions d’autorité, de santé.
« En considérant la question de l’animal, on prend en compte la partie d’humanité que l’individu lui fait porter et qui lui appartient » (enfants du canal).
La question des financements reste entière : pour l’instant souvent fondations et assocs de protection des animaux. Mais les crédits du plan de modernisation des structures peuvent être activés.
On peut lire une présentation de l’association CASA in
Hébergement : la « Villa Médicis » ouvre ses portes sans conditions aux sans-abri