Par Laurent Barbe, consultant au CRESS
Nous constatons un intérêt des professionnels.
Mais attentes et dispositifs se complexifient et l’évaluation est menacée de devenir « une affaire de spécialistes »
En outre si les « qualiticiens » centrent la progression de la qualité des pratiques sur les procédures, les « évaluationnistes » la centrent sur les résultats.
- Or une « normativité pointilleuse » risque « d’accroitre encore le fossé entre le prescrit et le réel » dans un secteur qui renvoie au « développement de l’attention » plutôt qu’à une « structuration procédurale de l’action ».
- La dernière recommandation ANESM semble aller dans ce sens.
Ce qui « postule une capacité d’identifier, mesurer et agréger les résultats qui paraît loin de la réalité. »
Enfin si la mesure des résultats « s’érige en mode de pilotage au cœur de la relation entre financeurs et acteurs de l’action sociale » c’est « périlleux »…
Chacun développant des stratégies par rapport aux indicateurs attendus.
La progression collective est favorisée par la réflexion collective et la confrontation des « parties prenantes » sans faire « comme si quelqu’un savait ce qu’il faut faire »
Ces analyses seront utiles « si elles sont portées et débattues dans les instances susceptibles d’améliorer les politiques publiques » car les difficultés renvoient aussi « à des dimensions plus larges »