La politique de la ville 30 ans après. ?
Organisé à l’ENS de Lyon le 25 septembre
Recherche française longtemps dominée par le spectre des dérives « à l’américaine » : mais la capacité des villes américaines à mobiliser leurs habitants et favorisera leur participation est observée avec intérêt.
Dans les années 60 le sociologue Saul Alinski a théorisé ce type de démarche participative : conduit à l’émergence de leaders et de pouvoirs locaux.
En France politique de la ville rétive à la reconnaissance des communautés « modèle républicain français modèle descendant : l’Etat sait toujours ce qu’il faut faire » (Mme Jacquiet)
- « Culture de défiance envers la société civile » (Mme Body-Gendrot)
Depuis 2003 affichage de logique « participative » mais sur les 40 milliards investis d’ici 2013 dans les rénovations, très peu sur l’humain.
- « Objectifs décidés par représentants locaux de l’Etat et professionnels politique de la ville. Non par les assocs locales », « installées par le pouvoir »…
- « Paradoxe d’une politique qui passe son temps à regretter que les gens soient passifs et assistés mais qui ne comprend pas que sa façon de faire ne peut produire que cela »
- « Le mot même de communauté est dégradé en communautarisme »
(M. Muchielli)
La proportion d’élus municipaux issus de la diversité est passée de 3,2% à 6,7% entre 2001 et 2008 (villes plus de 9 000 hab.).
Les chercheurs insistent certes
- sur les ghettoïsations élevées au USA
- et pensent que la politique de la ville en France a atténué « la crise des banlieues »
- mais voient la question de la participation comme une nouvelle étape.
UK, Europe du Nord, Allemagne, Pays-Bas… s’inspirent de ce type d’approche : « devrait nous faire réfléchir » (M. Donzelot).
Programme du colloque disponible sur le site de l’ENS de Lyon