Par M. Schalchli, ancien salarié associatif, ancien agent de l’Etat et Pdt d’une Assoc pour personnes titulaires de minima sociaux (Montpellier)
La question que l’on pose à toutes les associations c’est la répercussion de leurs actions en matière d’emploi.
- Les actions à visée resocialisante sont moins prioritaires et les financements s’en ressentent…
- Pourtant tout est lié et l’on aboutit ainsi à des effets pervers : travailler avec un public moins éloigné de l’emploi… et qui se trouve ainsi écarté des mesures qui lui sont destinées….
En outre la subvention, « contribution financière versée par une collectivité publique à un service revêtant un caractère d’intérêt général »
Cède souvent le pas devant le marché public avec appel d’offres où la collectivité « a la maîtrise totale de la définition de la commande »,
l’assoc devenant prestataire de service
Dans le même temps, le fait associatif est plébiscité, les potentialités de la société civile remarquées par les sociologues… alors que le personnel politique est souvent dévalué.
Les pouvoirs publics sont-ils seuls légitimes pour agir au nom de l’intérêt général dans le secteur social ?
Sachant qu’en droit français, le travail des associations reste du domaine privé.
« L’intérêt général est porté par les uns et les autres », associatifs et agents des collectivités.
Quelques pistes vers un vrai partenariat
- Expérimenter un modèle mixte de convention par ex., entre subvention et prestation de service.
- Redonner une fonction de co-construction aux commissions locales (pactes d’insertion…)
- Brasser agents publics et personnels associatifs
(passerelles en formation continue, et/ou mises à disposition).
« Dans cette perspective d’appréhension commune de l’intérêt général », le secteur associatif peut apporter beaucoup sur la question de la participation des usagers (stipulée dans les textes de généralisation du RSA par ex.).
Au lieu d’appliquer « des recettes du marché », mieux vaudrait essayer de mettre en place une « conception plus partagée, plus partenariale, de l’intérêt général »