Un dispositif d’insertion pour salariés précaires : travailler mieux pour vivre mieux

09 705 –ASH–30/10/09 p. 32-35
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C’est bien … nous remarquons une fois de plus une ligne de fracture entre des intervenants qui travaillent sur l’importance du « sur mesure » et les catégories qui néanmoins se maintiennent dans des dispositifs institutionnels, qu’il faut contourner pour qu’ils fonctionnent en quelque sorte ?… On aimerait avoir un bilan quand le recul le permettra.

- Agir sur les transitions professionnelles (ATP), programme expérimental adossé au PLIE de Cergy-Pontoise (01 30 32 35 35) :

  • « appliquer aux salariés précaires en l’adaptant à leurs contraintes ».
  • Dans le cadre d’un appel à projet du Haut Commissaire aux solidarités actives.

- Ouvert en octobre 2008, il se fixe

  • d’accompagner 60 bénéficiaires par an (atteint en avril 2009)
  • accompagnement pendant 2 ans
  • et taux de sorties positives de 60%
    (soit CDI temps plein au moins 13 mois ou 2 DCI temps partiel ou contrat professionnalisation de plus d’1 ans dans un secteur offrant de bonnes chances d’embauche).

-  Le Credoc est chargé de l’évaluation.

- ATP est né de plusieurs constats locaux :

  • les indicateurs d’exclusion ont doublé,
  • la présence des travailleurs dits pauvres,
  • les offres d’emploi atypiques se multiplient
    (jusqu’à 70% des propositions)

-  Le service public de l’emploi s’occupe des gens sans emploi.

  • Ces salariés pauvres ou précaires «  sont un point aveugle des politiques de l’emploi » (PLIE)
  • et ils sont souvent exclus des dispositifs
    (trop près de l’emploi pour le PLIE, pas assez pauvres pour le RSA….).

- Les professionnels de l’insertion pris entre urgence et emploi de qualité

  • le premier objectif est de trouver un emploi, même précaire.
    « Les politiques actuelles visent des objectifs à court terme de réduction des chiffres du chômage »

- L’appel à projets est une occasion de travailler sur « ce public des actifs pauvres » :

  • la mise en œuvre est difficile « notre public ne s’identifie pas aux termes de travailleur pauvre »
  • Pourtant les stat d’ATP tracent des portraits « plutôt plus en difficulté que l’image présenté par l’Insee »

- Orientations par les partenaires à 90%.

  • Le Crédoc constate que le partenariat est solide.

- On travaille d’abord sur les feins à l’emploi :
logement, santé, garde des enfants….

- Puis à l’entrée dans le dispositif, un contrat est signé :
faire du bénéficiaire « un partenaire de la recherche d’emploi ».

- Suivi à la carte :

  • rendez-vous programmés selon les besoins de chacun (degré d’autonomie, horaires…) ;
  • rendez-vous tardifs, bureau mobile…
  • « Nous sommes des artisans »

- La qualification professionnelle est au cœur de la démarche,

  • « les employeurs sont très attachés au diplôme »
  • mais sur 2 ans les formations longues sont exclues.
    Les montages sont donc très fins (portant sur un module d’un diplôme par ex.)

- Liens très étroits avec les entreprises qui font la force du programme.

  • Espace de négociation qui repose sur la confiance des employeurs, y compris après l’embauche.
  • Rassure employeurs et salariés.