Dans le cadre du plan « Espoir banlieues »
Pour jeunes domiciliés en zone couverte par un CUCS et rencontrant des difficultés particulières d’accès à l’emploi ; plus précisément 16/25 ans
Objectif : projet contractualisé débouchant sur placement effectif dans l’emploi ou création d’entreprises ou accès à formation qualifiante
Le marché dure 4 ans et porte sur « environ 45 000 jeunes » les 3 premières années (35 Dpts)
Droits bénéficiaire : accompagnement personnalisé intensif (apprendre à se présenter, CV, intégrer « les codes de l’entreprise »…) + aides matérielles pour lever les freins à l’autonomie et une bourse (300 € pendant 6 mois)
Devoirs bénéficiaire : assiduité
Le jeune doit avoir un référent unique pendant toute son parcours
Durée limitée à 18 mois : 6 à 12 mois de suivi vers l’autonomie + 6 mois dans l’emploi
A noter : Mme Amara précise que l’Etat consacrerait à ce contrat près de 250 millions sur 3 ans.
Le contrat d’autonomie déstabilise les missions locales
L’objectif coïncide avec leur cœur d’activité
Or l’appel d’offres s’adresse aux opérateurs privés
Assoc. directeurs missions locales : s’agace d’une « incohérence » et souligne l’ampleur limitée de l’opération. 45 000 jeunes sur 3 ans contre 1 million par an accueil en ML
Quid des inégalités de traitement ? : bourse plus élevée (1 800 €) qu’allocation CIVIS (900 €)…
Il faudra pourtant trouver des articulations….
UNML : espère que des partenariats permettront aux ML d’atteindre l’échelle départementale demandée mais regrette que l’opération n’ait pas été confiée au réseau.
Envisage de solliciter les ministres concernés pour « mettre en place un véritable dialogue »
Contrat d’autonomie : l’illusionnisme social
Par M. Philippe Labbé, sociologue
Les politiques publiques sont évaluées « à l’euro près » et « ciblées ». Ainsi le contrat d’autonomie concerne 45 000 jeunes de niveau V et infra
L’appel d’offres met en concurrence opérateurs privés … et missions locales, qui ont une mission de service public sur le terrain de l’insertion
« Incohérence institutionnelle ou (…) tentative de démantèlement de la mission service public »
Le secteur réagit vivement mais certaines missions répondront à l’appel d’offres.
Elles devraient se contenter de leur place conventionnelle dans ce dispositif : les comités de pilotage où elles pourront défendre leur philosophie
Au-delà c’est de « l’illusionnisme » : « coaching » de 1 an maximum vers « l’emploi durable »
Pour des jeunes cumulant de nombreuses difficultés. Or on sait que l’insertion de ces jeunes est de plus en plus longue.
On continue de raisonner comme si le modèle du contrat stable était était la norme.
Mais quand on pose la question ainsi, on se voit reprocher parfois d’inventer des pbs sociaux à des jeunes qui ne cherchent que du travail.
Les temps pourtant ne sont pas synchrones, entre ces jeunes, la succession des dispositifs, et les demandes des entreprises… Il suffit d’y croire ?....