Un dispositif de lutte contre le décrochage scolaire

10 – 184 – ASH 12/03/10 – p. 28-31
:) :)
On a les clefs : partenariat, respect, petit groupe.

- Depuis 2007 à Meaux (Seine-et-Marne) fonctionne le Dispositif de Poursuite de Scolarisation (DPS).

  • Il a reçu en 2009 le prix prévention de la délinquance décerné par le FFSU.
  • Partenariat EN / PJJ / Ville / Parquet et CG.

- En 06-07 2 000 journées d’exclusion (5 collèges) : des tensions et 2% des élèves exclus définitivement (56) dont un tiers faisaient l’objet mesure judiciaire.

- Le DPS s’inscrit dans le contrat opérationnel de prévention et de sécurité signé en 2007 :

  • comme des permanences des délégués du procureur dans les collèges, une aide psychologique aux professeurs…

- Chaque exclusion définitive est notifiée au DPS
(et au procureur de la République)

  • Il accueille ces collégien 5 jours hebdos pendant 4 semaines en moyenne.
  • Remobilisation cognitive et restauration de la confiance en soi pour
    • faciliter préscolarisation,
    • éviter décrochage scolaire
    • et prévenir délinquance.
  • 1 enseignante coordinatrice (temps plein), 1 assistant d’éducation (mi-temps), 1 professeur histoire-géo (2 h hebdo) ; vacations psy & éduc PJJ.
  • Entretien d’accueil avec l’élève et sa famille.
  • Repérage des difficultés plutôt qu’évaluation de niveau (trop scolaire) ;
  • un état des lieux hebdo adressé à tous les partenaires aide à recenser les prises en charge : « donner un sens » et les informations éparses sur l’enfant sont rassemblées.

- Les cours visent surtout à donner des repères et redonner confiance.

  • « Les jeunes que nous recevons ne ressemblent pas du tout à ceux que l’on nous décrit » (psy)
  • Le petit groupe est la clef de voûte : « au collège il faut choisir son groupe (…) leur identité est celle du mauvais élève (…) donc ils développent une capacité à provoquer le rejet »
  • La psy propose des ateliers de troupe 3 h hebdo : s’exprimer dans le respect et le non-jugement
  • Interventions PJJ et déléguée procureur : idem mais à l’échelle de la société ; présenter la loi comme un facteur de protection.
  • Le DPS reste en contact avec les parents.
  • Quand il y a rescolarisation la coordinatrice va présenter le parcours de l’élève.

- Les intervenants sont soumis au secret professionnel et échangent surtout oralement « ne pas coller des étiquettes »

  • Le partage avec les enseignants est parfois difficile, ils ne sont pas formés à recevoir des infos sur la situation des familles ;

- 73 jeunes en tout ont été accueillis : d’après les premières évaluations 75% n’auraient pas commis de délit après leur passage ;

  • et même si l’on ne règle pas toutes les situations, les stats montrent une accalmie dans les collèges.