Mme Choquet, psychologu e (Inserm) est spécialiste des addictions chez les jeunes
Certains affirment que la consommation d’alcool augmente chez les jeunes….
- En baisse dans la population générale et chez les mineurs mais stable chez les 18-25 ans : tranche d’âge qui consomme le plus de verres par occasion (4 en moyenne… contre 3,3).
- La baisse de la consommation familiale entraîne une moindre consommation des mineurs.
- Les filles boivent moins que les garçons. Comme dans les autres pays du sud c’est mal perçu (pays scandinaves :consommation quasiment identique).
On parle beaucoup du binge drinking… cette recherche est-elle nouvelle ?
- « Véritable changement » : on sort du mode alimentaire et on passe à l’alcool comme drogue.
- La visibilité s’explique entre autres par l’augmentation du nb des étudiants : toujours eu un mode de vie marqué par des débordements.
- Aux USA les études indiquent qu’ils deviennent souvent des consommateurs moyens.. sauf le petit nombre qui buvait à cause de problèmes personnels.
Peut-on dire que la drogue, en baisse, est remplacée par l’alcool ?
- Baisse du cannabis (France en 3e position…) ;
- mais cocaïne, hallucinogènes, héroïne… plutôt en hausse
- et augmentation de la prise de psychotropes, ce qui est unique en Europe.
- Dans ces conditions, on ne peut pas dire que l’alcool remplace la drogue.
Repère-t-on des facteurs biographiques, et des différences selon les milieux sociaux ?
- Dans le mode festif on retrouve plutôt des enfants de cadres, apparemment sans pbs.
- Et à côté des jeunes en grandes difficultés.
- Pour les garçons il y a un aspect compétitif : consommation en groupe.
- Les jeunes issus des classes populaires sont plutôt moins consommateurs : entres autres pour des raisons culturelles ou religieuses.
Dispose-t-on d’un dépistage efficace ?
- Un test par interrogatoire mis au point par M. Michaud permet de mesurer la consommation et ses raisons : permet de parler, intéressant.
Quelle attitude les adultes peuvent-ils adopter ?
- « On ne parle pas assez de l’alcool dans les familles (…) lorsque les parents affirment clairement qu’il ne sont pas d’accord, les jeunes boivent moins »
- L’interdiction de vente d’alcool aux mineurs n’est pas efficace.
Pour les apéros géants, faudrait-il mettre en place des dispositifs d’accompagnement par les associations comme pour les rave parties ?
- Dans les rave elles vérifient surtout que le produit n’est pas trafiqué.
- Là que feraient-elles, dire qu’il faut boire moins ?? ce n’est pas très clair.