Politique de la ville : la réussite éducative gagne les quartiers

10/5 – 371 – ASH 04/06/2010 – p. 28-31
:) :)  ?
A croiser avec vos propres constats bien sûr : intéressant parce que « grand angle ».

- Assoc nationale des acteurs réussite éducative (ANARE) : « c’est un dispositif qui a trouvé sa place sur le territoire »

  • Constat repris par différents acteurs : ACSE, DRJSCS. « Sens (…) transversalités… »

-  Né en 2005 (loi cohésion sociale) il a pour objectifs

  • « d’accompagner les enfants en fragilité »
  • et « les collégiens en difficulté »
    (public 2 – 16 ans).
  • Plus de 500 programmes la plupart du temps en ZUS touchent plus de 360 000 bénéficiaires, dont 25% dans le cadre d’un parcours individualisé.
  • Arrivé à échéance fin 2009 et prorogé pour 2010. Devrait continuer dans le futur CUCS.

- Beaucoup de réticences au début

  • Pour la politique de la ville, les parcours individualisés étaient une nouveauté.
  • Les travailleurs sociaux étaient très prudents sur la confidentialité des données  : beaucoup de chartes de déontologie ont été produites.
  • Apparemment la question du contrôle social n’est plus évoquée (ANARE).

- 2 études ACSE en cours :

  • place des familles
  • incidence sur les pratiques professionnelles.
  • Profession Banlieue (avec ACSE) : recherche-action sur les parcours personnalisés.

- Les acteurs PRE sont globalement enthousiastes et jugent le dispositif novateur et réactif  :

  • il ne se plie pas à une organisation type (créé sur initiatives EN, communes, Dpts, CAF et Etat)
  • En Essonne un «  bus des parents » stationne devant les écoles pour accompagner les famille,
  • ailleurs on achète des lunettes, on prend en charge des enfants pendant les exclusions…

- L’imprécision des textes permet de la latitude : soutien scolaire (en baisse) et bien d’autres actions, vers une « réussite » au sens large.

- Équipes pluridisciplinaires  : enseignants, psys, éducateurs, orthophonistes…. rattachés à leurs employeurs, se rencontrent dans le cadre du PRE.

- Les parcours individualisés, outil central du dispositif  :

  • prendre le temps du « cousu main ».
  • Permet de réactiver les leviers du croit commun : polyvalence de secteur, CMPP, prévention spécialisée, clubs sportifs… sont sollicité, et quand ce n’est pas possible le PRE mène sa propre action.

- Actions collectives prévues également

  • mais n’ont pas la faveur de l’ACSE.
  • Pourtant le terrain est réticent au tout-individuel : négation des causes sociales, « psychologisation » qui revient à peser sur les familles ? le débat existe.
  • L’ANARE préfère parler « d’accompagnement » dans les 20% de cas où le collectif ne marche pas.
  • Coordinatrice Rhône : « travailler sur l’individuel pour accéder au collectif »

-  Reste posée la question de la stigmatisation quand on parle de « repérer » les enfants éligibles.

  • Critères stricts ou espaces de concertation, les modalités varient d’un PRE à un autre.
  • ACSE : «  repérage des difficultés, pas des enfants  » ; dans 70% des cas, se fait par le biais EN
  • On fait attention aux mots employés et on recherche l’adhésion des parents.

- Effets réels ? l’épanouissement c’est difficile à mesurer :

  • l’ACSE note une efficacité en termes d’intégration scolaire, d’aisance en classe, de remotivation, d’autonomie dans le travail…

- Crainte de voir le PRE se substituer aux politiques publiques, Rased… ?

  • « Doit rester un coup de pouce » (Profession Banlieue)
  • à l’ACSE on rappelle qu’il s’adresse aux quartiers politique ville,
  • « nous veillons à ne pas empiéter sur les autres dispositifs (…) complémentarité et renfort des ressources éducatives d’un territoire ».