« Mettre en place des hautes écoles en travail social »

10/06 – 463 – ASH 09/07/10 – p.30-33
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Cet article a le mérite de faire le point sur une situation complexe et de fixer des objectifs. Gageons que l’on y reviendra bientôt.

Entretien avec M. Gauthier, Président de l’Unaforis

La fusion Aforts/GNI sera effective fin juin 2011

- Quelle urgence exacte à moderniser l’appareil de formation ?

  • Déjà en 2005, l’IGAS pointait la dépendance des centres de formation par rapport à la DGAS ;
  • depuis réformes, VAE, transferts financements aux régions et progression numérique (en 10 ans on est passé de 20 000 à 50 000 étudiants) qui suscite des convoitises (masters pros et CAP / BEP…).
  • Le processus de Bologne oblige à créer d’ici fin 2010 un espace européen de l’enseignement supérieur  : cursus BMD et système de crédits.

- Vous refusez le rattachement à l’Université…

  • L’ancrage dans l’enseignement supérieur est une nécessité (reconnaissance des années d’études) mais nous sommes aussi attachés à l’alternance .
  • Ces écoles s’inspireraient des écoles Belges ou suisses : plateformes de mutualisation (recherche, échanges), garantie de cohérence de l’offre, tout en permettant l’ouverture sur l’extérieur (univ…).
  • Elles seraient labellisées par l’Unaforis à partir d’un cahier des charges ; la démarche serait volontaire, progressive et pragmatique.

- Vous proposez également de revoir l’architecture de la formation….

  1. Il y aurait un tronc commun pour tous les métiers,
  2. ensuite le choix d’une mention (entre animation, cohésion sociale et éducation) avec encore des enseignements en commune
  3. et enfin spécialisation dans une profession (diplôme d’Etat).
  • Les 14 diplômes existants seraient réunis par niveau avec une certification générique  :
  1. auxiliaire (V),
  2. technicien (IV),
  3. bachelor (III)
  4. master (II &I).
    Les hautes écoles délivreraient ces titres et l’Etat les diplômes de travail social.

- Mais le processus BMD est bloqué actuellement…

  • Le ministère refuse d’accorder aux diplôme III le même crédit qu’aux licences… dépend d’autres décisions et on attend depuis 6 mois.

- Les régions n’ont pas de politiques commune au niveau national, n’y-a-t-il pas un risque de développement anarchique ?

  • Elles peuvent s’inscrire dans un cadre national ce sera plus simple et l’ARF semble intéressée.
  • Nous avons besoin de l’aval de l’Etat et des régions il faudra de la concertation : la 1ère conférence nationale des formations sociales se tient le 26 octobre sous l’égide des régions et de la DGCS.