Entretien avec M. Bellon, professeur philosophie
Lorsqu’on interroge les élèves, ils évoquent davantage cela que le racket ou les bagarres : violence de répétitions qui devient insupportable.
- Brimades, moqueries… qui sont vues par les autres élèves mais restent invisibles aux adultes.
- Environ 10% des élèves se considèrent victimes et 5% agresseurs.
- Réseaux sociaux et jeux dangereux amplifient le phénomène.
« Phénomène plastique qui s’adapte à tous les milieux » ;
- on harcèle plus jeune et plus faible que soi ;
- plutôt masculin, avec dimension sexiste
- (chez les filles, plutôt sous forme de rumeurs et exclusion)
Le point commun des élèves harcelés c’est l’absence d’amis : c’est un signal qui doit alerter.
- Les harceleurs ont généralement du charisme (drôlerie…) associé à un déficit d’empathie.
Les témoins sont mal à l’aise et démunis : il faut sensibiliser les élèves à ce phénomène.
Les conséquences vont de l’absentéisme à la souffrance psychique ( risque de TS plus élevé).
- « La formation des enseignants en matière de psychologie de l’enfant souvent égale à « zéro ».
- Souvent changer d’école est la seule solution.
Prise de conscience progressive mais
- « on reste assez frileux sur ce sujet. Je mets ça sur le compte d’une sorte de consensus qui veut que la violence soit réservée aux quartiers difficiles » :
- en revanche si les causes sont dans l’école… c’est plus difficile.
Harcèlement et brimades entre élèves. La face cachée de la violence scolaire – Fabert - 204 p,20 €
Notez également le site www.harcelement-entre-eleves.com/