Entretien avec Isolde Devalière, sociologue
La précarité énergétique est la résultante de « ressources insuffisantes mais aussi d’un logement défaillant et d’un équipement inadapté » :
- va au-delà du taux d’effort
(part des ressources consacrées aux dépenses d’énergie)
3,48 millions de ménages ont souffert du froid chez eux durant l’hiver 2005 (Insee).
- Les personnes présentant un taux d’effort élevé sont majoritairement propriétaires de maisons mal isolées (rural, construction d’avant 1948).
- Et celles qui se plaignent du froid vivent dans des logements collectifs (urbain d’avant 1970) : souvent familles monoparentales et femmes isolées.
- Davantage lié à la qualité de l’habitat qu’au climat.
Conséquences en matière sanitaires : maladies et intoxications au monoxyde de carbone
- et situation d’isolement « quand il fait froid chez soi on n’invite plus personne »
Nous manquons d’une connaissance fine de l’état des bâtiments,
- ce qui nuit à l’établissement de critères précis de mesure de cette précarité.
Quant aux tarifs sociaux, il faut informer plus :
- taux de non-recours très important.
- Il faut aller vers une automaticité d’attribution.
Les personnes concernées se restreignent beaucoup
- et les conseils ne seront efficaces que si les logements sont bien isolés.
Le rôle des travailleurs sociaux est fondamental :
- aptes à repérer les situations en amont
- mais cette question n’est pas toujours leur priorité :
- l’ADEME va mettre en place des formations
- Voir La lutte contre la précarité énergétique