Par Daniel Verba, sociologue Univ. Paris 13
« La question sociale a longtemps été ignorée de l’école »
(tout signe distinctif laissé à la porte, égalitarisme républicain)
- mais les choses ont changé : décrochage scolaire, violence, absentéisme.... la crise a envahi l’école.
« Dans bien des collèges, cet envahissement de la société est devenu le problème majeur d’une école devant se protéger pour rester l’École » (François Dubet) [1]
En 2007 3 200 AS scolaires à la fois « dans » et « hors » les murs,
- traitant de tout ce qui fait difficulté mais sans intervenir dans le pédagogique.
- La question reste traitée en fonction de « sa supposée extériorité » (Fabrice Dhume) [2]
Difficile de faire coïncider la culture élitiste du monde scolaire et la reconnaissance que prône le travail social.
- Les AS reconnaissent les « tribus » formées par les ados en opposition avec la culture scolaire, mais transmettent aussi les règles.
Compromis à trouver entre demandes de sanction et défense des élèves, entre missions de pacification et de porte-paroles des jeunes et des parents.
- Risque d’apparaître toujours comme le représentant de « l’autre »,
- mais « cette extériorité (...) est au principe même d’un service social qui n’est scolaire que pour mieux défendre son autonomie vis-à-vis de l’École » (Julie Michel) [3]