10 ans après la loi de 1998, le RSA peut révolutionner les aides sociales

ASH- 29/08/08 – 08 410
:) :)
Principal intérêt de ce point de vue : son optimisme somme toute alors que les craintes s’accumulent autour des effets pervers potentiels. Plus des éclairages sur la loi de 1998, et sur l’évolution de la pauvreté, bien simples et utiles.

Avec M. J. Damon, prof. Sciences-Po, ancien responsable « Questions sociales » au CAS
Quel héritage de la loi 1998 relative à la lutte contre les exclusions ?
Elle a permis un aménagement du secteur de la lutte contre les exclusions, en a fait une priorité des politiques publiques (même si ce n’est pas encore une réalité) et a consacré des droits fondamentaux (encore inappliqués) : c’est une étape essentielle.
L’approche est maintenant celle des droits individuels…
Depuis les années 80, la lutte contre l’exclusion s’aménage dans un secteur distinct du système de protection sociale. La notion de droit opposable pose l’obligation de résultats. L’Etat doit rendre des comptes. C’est de plus en plus concret.
Faut-il se focaliser, avec le RSA, sur le retour au travail ?
Il n’oblige pas au travail (contrairement au workfare à l’américaine) mais veut « garantir un revenu » permettant de s’en sortir, quelles que soient les conditions d’activité . La vraie question est celle de l’emploi et de la croissance.
En attendant la pauvreté augmente…
Les modes de calcul des stats changeant, c’est difficile de trancher cette question. « Il faudrait disposer d’un paramètre de pauvreté absolue » Cf. L’Insee dénombre près de 7,9 millions de pauvres en métropole pour 2006

Il y a eu des victoires : notamment sur la pauvreté des personnes âgées mais aujourd’hui elle augmente chez les jeunes et les urbains : d’où le sentiment qu’elle augmente. Il faudrait une seule loi fixant 3 minima sociaux : pour personnes handicapées, âgées et d’âge actif.

Voir L’Exclusion – PUF – Que sais-je ? 2008 – 8 €
julien.damon@orange.fr