Rénovation urbaine 2004-2008 - Quels moyens pour quels résultats ?
Par le Comité d’évaluation et suivi de l’ANRU.
Décalage entre objectifs quantitatifs fixés par loi cohésion sociale 01/05 et le nb d’opérations programmées au 31/12/07 : de 250 000 démolitions, on est passé à 130 000 par ex.
Parfois plus chères que des réhabilitations, parfois difficile d’assurer le relogement en plein crise du logement social + réticences des habitants.
Ces 120 000 démolitions manquantes vont « réduire la surface foncière disponible » pour construire de nouveaux logements.
Financements actuels et futurs : « les trois quarts des crédits de l’Agence ont financé la moitié des objectifs du programme » au 31/12/07.
Subvention Etat : engagement croissant entre 03 et 07 mais diminution en 08 et désengagement en 09 (programme à la charge du 1 % logement).
Et les coûts ne cessent d’augmenter… ce qui inquiète les mairies. L’Etat garantit conventions déjà signées… mais elles sont obsolètes (hausse du foncier…). Appels d’offres parfois infructueux.
Retard général dans les opérations. Taux réalisation de 65 %.
Programmation volontariste, carence ingénierie + lourdeur des procédures administratives ANRU.
Décalage dans le temps entre démolitions et reconstructions logements sociaux : « déficit temporaire de plus de 21 000 logements sociaux au 31/12/07 ».
Mixité sociale : censée être favorisée par reconstruction sur d’autres sites. C’est le cas pour 50 % de l’offre sociale mais fortes disparités territoriales.
Dans certains Dpts Ile-de-France plus de 80 % logements reconstruits sur même quartier.
D’autre part « faible niveau des logements très sociaux » (8,5 % des constructions).
Manque de suivi : « déficit de gestion urbaine de proximité » (éclairages, gardiennages…)
On peut se procurer ce rapport pour 11 € sur le site de la Documentation française