P. Rousseau – DGA Aidaphi
Actions vers personnes handicapées et inadaptées
Les professionnels arguent qu’ils n’ont pas attendu la loi 2002-2 : réunions, synthèses…. C’est vrai ; il faut penser une action pour pouvoir la conduire.
« Mais l’évaluation interne n’a pas vocation à se substituer à l’évaluation clinique (…) elle se situe dans un autre paradigme. »
Craintes possibles : référentiels « clés en main » induisant lectures réductrices et proximité avec une culture du résultat alors que la mesure du travail social ne peut être que complexe.
Pour éviter que ces risques deviennent réalité, il faut s’approprier l’évaluation.
Et d’abord donc l’interne : il n’est pas suffisant de concocter son propre référentiel ou d’en emprunter un.
Cette démarche demande des garanties en terme d’acquis conceptuels, méthodologiques et dans la maîtrise des outils utiles.
Construire un « regard de l’institution sur elle-même et le re transmettre »
Un des enjeux de la démarche a trait à la lisibilité des pratiques : à ne pas confondre avec la transparence. Une part du travail est indicible (c’est même là une question de bonne pratique).
Recourir à un consultant extérieur est une « réelle nécessité » pour une 1° mise en œuvre.
Sachant qu’il s’agit de la pérenniser et l’intégrer.
L’ANESM aurait d’ailleurs pu en recommander le financement…
Contact : p.rousseau@aidaphi.asso.fr
G. Ogier – Consultant formateur Fegapei
Etablissements & servicespour personnes handicapées mentales
Un triptyque est apparu pour redéfinir le sens de notre action : évaluation, qualité, bientraitance.
Il faut d’abord partager un socle sémantique : institution, association, gouvernance…
L’évaluation interne : « génère de l’information sur le fonctionnement d’une structure et produit des plans d’actions qui participeront de son évolution et de son adaptation ». Si cette info est mal intégrée, il n’y aura pas de changement.
La démarche qualité : méthode pour « identifier les différents processus, élaborer un système d’info (…) et travailler sur des axes de progrès. »
Chaque action découpée en 4 étapes : prévoir, réaliser, évaluer, réajuster (c’est la roue de Deming).
Fait percevoir le mouvement permanent.
Bientraitance : « antagoniste de maltraitance, il s’est ensuite enrichi jusqu’à devenir le socle des bonnes pratiques professionnelles ».
La conduite du changement est un enjeu majeur : la société se transforme, il faut s’adapter.
Ce triptyque permet de poser un regard critique sur nos modalités de fonctionnement.
Contact : guillaume.ogier@fegapei.fr
B. Dubreuil – ES, sociologue
Directeur Pluriel formation
« Agréablement surpris » par documents de l’ANESM sur la mise en œuvre de l’évaluation interne et la bientraitance.
Invite à rechercher la transversalité entre les domaines propres au contexte de l’établissement. Et ainsi de révéler le dynamisme propre du service.
Ne pas rechercher « l’exhaustivité » dans un premier temps. Mais aborder les processus correspondant aux priorités que l’on s’est fixées.
Ensuite se développeront d’autres aspects, interdépendants des premiers.
Pour la bientraitance ce n’est pas non plus de mode d’emploi.
On parle de rechercher et de réinventer, on demande à l’encadrement de veiller à que les équipes aient des moments d’échanges « sans craindre de jugement », on parle même de « recherche de fierté et plaisir professionnels »
Il faut s’emparer de ces documents, sans naïveté non plus.
Les sceptiques diront que c’est illusoire et en croyant résister, ils prêteront le flan à une domestication de ce secteur décidément impossible…
« L’avenir est incertain ; c’est justement aujourd’hui qu’il faut agir. Et prendre le risque de se tromper mais de parler. »
Contacts : pluriel.formation@orange.fr /www.pluriel-formation-recher...
Le texte sur l’évaluation interne est consultable sur le site de l’ANESM et celui sur la bientraitance également sur ce site