Psychiatrie : M. Sarkozy annonce un plan. Grandes lignes et premières réactions.

08 664 – ASH 05-19-26/12 & Le Monde 04/12/08
:)   :(
Voilà on en reparlera : aucun calendrier annoncé pour l’instant.

70 millions d’euros seront investis.
30 pour sécuriser

  • mieux contrôler entrées & sorties et prévenir les fugues (dispositifs de géolocalisation),
  • au moins une unité fermée quand c’est nécessaire (avec vidéosurveillance)
  • 200 chambres d’isolement supplémentaires.

40 millions pour la prise en charge des malades les plus difficiles : création 4 unités sup.

Au-delà, réforme des procédures hospitalisation d’office : meilleur équilibre réinsertion / sécurité.

  • Mise en place d’une obligation de soins en milieu psychiatrique y compris en ambulatoire sans consentement ;
  • meilleur encadrement des sorties des patients (décision prise par Etat ou justice après avis d’un « collège de 3 soignants »)
  • Infos administratives c/ hospitalisations d’office doivent être partagées entre tous les Dpts (respect secret médical).

Fédération Croix Marine  : impasse sur les pbs majeurs (fermeture de lits).
Géolocalisation inutile, et les chambres d’isolement sont une régression. Voudrait être consultée sur une réforme de la loi de 90 qui ne soit pas uniquement sécuritaire.

Les syndicats de psychiatres dénoncent «  une régression inacceptable »
« Le message global, qu’il faudrait se défendre contre les malades, est inacceptable, il renforce le stigmate de la folie. Le risque « zéro ne peut exister en médecine. Il conduit à enfermer, non à soigner » (Pdt Synd psychiatres de secteur)

CEMEA  : « beaucoup de personnes malades se retrouvent trop vite et trop tôt à la rue ».

15 syndicats & assocs : rappellent que la grande majorité du million et demi de personnes prises en charge annuellement « ne présente aucun danger ».
Demandent : une « explicitation », une réforme équilibrée de la loi de 90, la poursuite de l’humanisation des hôpitaux psy, une spécialisation des infirmiers, des mesures sur la démographique médicale, et un soutien effectif aux familles.

Une pétition circule : des soignants affirment leur refus d’être « instrumentalisés »

Et tout cela malgré l’ouverture de la concertation, par Mme Bachelot.

Reçue dans ce cadre avec d’autres, CGT Santé action sociale : refus de traiter ces questions « de manière morcelée » (mauvais contexte général avec suppression lits, problème formation).

Les consultations se poursuivront début janvier.