La question ne dépend pas d’une seule politique publique : logement bien sûr mais aussi santé, immigration, ASE, réinsertion détenus…
Voici les 10 orientations que je propose :
- Mieux prendre en compte la diversité des situations (il faut produire de la connaissance).
- Enoncer clairement des objectifs adaptés à chaque problématique ; mieux distinguer ce qui relève du « sans-abrisme » de ce qui relève du « mal logement ».
- Prendre à bras-le-corps la spécificité des pbs de l’agglomération parisienne. Doit se faire sous l’égide de l’Etat.
- Financer ces besoins en les intégrant dans les mesures de relance.
- Repenser la prise en charge des personnes sans abri dans le cadre d’un véritable service public dont les associations deviendraient délégataires. Donnerait une vision d’ensemble permettant de mieux gérer l’urgence.
- Développer le recours à l’intermédiation locative.
- Elargir la réponse aux besoins qu’ont ces personnes d’activités rémunérées.
Entretien d’espaces publics, ramassage… d’autant plus faisable que la loi instaurant le RSA a officialisé un statut de « travailleur solidaire » (inspiré des communautés d’Emmaüs) adapté à des personnes désocialisées mais pouvant envisager une activité. - Renforcer l’effort vers les zones où les sans-abri se cachent : « le bois de Vincennes » est révélateur d’un phénomène ; que signifie cette volonté de se cacher ? il faut observer cela de près.
- Mieux prendre en compte les problématiques spécifiques des jeunes. Le fonds d’expérimentation qui vient d’être créé pourrait être utile à cet égard.
- Continuer à traiter les controverses par des méthodes de consensus, conférences citoyennes…
Il y a quelques années, on égrenait les morts de la route et puis il y a eu un déclic. Est-ce vraiment un objectif plus inaccessible avec les sans-abri ?
Sur cette question on peut se reporter à une belle tribune libre Abandonner la « question SDF »