Refonte de la CC 66 : état des lieux et un point de vue

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Quelques éléments sur un sujet que vous connaissez forcément à l’heure actuelle…

Projet des employeurs (Fegapei, SOP et Snasea)

CFE-CGC/ CFTC / CGT & FO : dénoncent un projet « inacceptable et régressif » et un calendrier « à marche forcée »
Demandent que les négociations s’engagent à partir de 4 revendications :

  • maintien du caractère national de la convention,
  • maintien du caractère non lucratif du secteur,
  • structuration autour des qualifications et métiers reconnus par la branche,
  • amélioration des salaires liée au déroulement de carrière et à l’ancienneté et généralisation des congés annuels supplémentaires (reconnaissance des conditions d’exercice professionnel).

CFDT : n’a pas signé cette déclaration mais juge le projet très « minimaliste »

La Fegapei  : donner possibilités de gestion des ressources humaines ; le texte a vocation à être négocié et à s’enrichir du dialogue social.

Les syndicats contestent l’individualisation du salaire, la remise en cause des congés annuels sup, la réduction du poids l’ancienneté… Prochaine date de négociation fixée au 30 janvier

Les ES à l’épreuve de la normalisation

Par M. Bertrand, directeur AVVEJ

Adoption CCNT en 66, création du DEES en 67 et puis accélération de réformes avec loi 2002-2, réforme de la formation (2007) et lois 2007 (prévention délinquance et protection enfance).

Depuis les années 80, on a reproché aux ES des dérives (au nom de la « part d’indicible » du métier) : exercice libéral et positions corporatistes.

Les soutiens historiques de la profession sont aussi en perte de vitesse  : pédopsys, magistrats, psys…

Contraintes réglementaires, rigueur budgétaire : la créativité, socle de la profession, est en perte de vitesse au profit de la technicisation. Y résister est taxé de conservatisme.

Réforme CC66 : proposition syndicats employeurs « largement inspirée par le monde l’entreprise ».
La classification y répond à une logique de la compétence : apparaît comme « une catégorie de régulation plus apte à épouser les nouvelles initiatives développées (…) tandis que la qualification ne servirait qu’à pérenniser les identités du passé ou consolider les positions acquises » (Michel Chauvière)

Impose d’appliquer les 3 critères technicité, autonomie, responsabilité sur une échelle de 1 à 6.

La profession a été capable d’évoluer en fonction de l’évolution des demandes des bénéficiaires. L’écrit a remplacé la culture orale, rendre des comptes est devenu banal : pourquoi vouloir standardiser ce métiers et en ignorer la spécificité ?

L’autonomie de pensée, elle, est moindre, et le savoir nécessaire « s’invente aujourd’hui ailleurs que dans l’institution ».
Il faut retrouver le débat, qui est la démocratie, et remettre au goût du jour l’initiative, comme 4° critère.

Contact : direction.sioae75@vvej.asso.fr