Par M. Bizet, travailleur social dans le service « bail glissant » de ELIA (Marseille)
Quel sens pour l’insertion dans le contexte actuel ?
En théorie c’est évident mais la pratique est entachée d’incohérence.
Insertion par l’emploi
- Place prépondérante dans le discours dominant : le travail est la base de l’inscription dans la société et il apporte donc aussi reconnaissance sociale.
- L’insertion par l’emploi doit développer la formation pour faire accéder au monde du travail.
- Mais le processus d’exclusion est considéré par beaucoup comme structurel…
- Alors comment faire avec ceux qui ne trouveront jamais de travail ?
- Si on veut éviter la dérive statistique il faut assigner à l’insertion par l’emploi des objectifs en accord avec la réalité.
- Chaque personne a besoin d’être reconnue comme sujet : ne pourrait-on pas penser plutôt en terme d’activité que de travail par ex. ?
Insertion par le logement
- Apporter un toit à qui en a besoin et accompagner socialement pour permettre le maintien dans le logement.
- Mais 15 % de la population en France est mal ou pas logée (Fondation Abbé Pierre). Alors ?
Les intervenants ne peuvent dans ce contexte être autre chose que « des casques bleus du social ».
En plus le social est souvent montré du doigt : trop cher…, et ses métiers peu valorisés.
Les acteurs sociaux doivent « être légitimement considérés comme des personnes ressources pouvant éclairer les choix politiques ».
Il est urgent qu’ils se positionnent ainsi.
« Sans son rapport au politique, quel est le sens du travail social ? »
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