Par Dieudonné Kobanda, Educateur spécialisé
Qui sont-ils, quel parcours, quel profil ?
En France considérés isolés parce que personne ne détient l’autorité parentale sur le territoire fiançais. Idem pour l’Italie mais le Royaume Uni reconnaît la prise en charge par un adulte qui n’est ni parent ni tuteur légal par exemple.
Une typologie est nécessaire pour faciliter les prises en charge.
En 2002 Mme Etiemble en a produit une pour la DMP où elle distingue 5 catégories.
- Les exilés : venant de pays en guerre
- Les mandatés : chargés par leur famille de se procurer de l’argent (économique)
- Les exploités : victimes des réseaux et trafics
- Les fugueurs : dont la fugue se prolongent au-delà des frontières
- Les errants : déjà en errance dans leur pays d’origine et vivant de petits boulots.
M. Bricaud (Mineurs étrangers isolés. L’épreuve du soupçon - 2006) y a ajouté « les rejoignants », cherchant à rejoindre un membre de leur famille.
- Ces catégories ne sont pas étanches : un jeune peut être mandaté, se retrouver exploité et finissant par déposer une demande d’asile, devenir exilé.
En fait ces mineurs se répartissent en 2 grands groupes :
- Les émancipés : déjà pas ou plus concernés par l’autorité parentale dans le pays d’origine ; souvent le cas des enfants soldats, des enfants des rues…
- Les non-émancipés : étaient sous l’autorité d’un parent ou d’une institution ; plus fragiles, acceptent mieux l’autorité et vivent mal l’isolement.
Parfois des fugueurs ou mandatés qui se retrouvent ensuite en situation d’exploitation ou d’errance.
Cette élaboration aide à poser un diagnostic, à comprendre les mobiles et adapter la prise en charge.
Et ensuite on peut l’enrichir des catégories évoquées ci-dessus, à condition de ne pas enfermer les enfants dans des cases bien sûr et de ne pas oublier qu’ils ont tous un parcours d’exil.
L’article de Mme Etiemble est consultable |le site de la Revue Hommes et Migrations ->sur http://www.hommes-et-migrations.fr/...]
Contact : dieudokobanda@yahoo.fr
On peut se reporter à La réouverture du dossier des mineurs isolés suscite beaucoup d’attentes