Il faut revenir à l’analyse des causes de la délinquance, par M. Mucchielli

09 202 – Le Monde – 25/03/09
:) :)   :(
Vous pourriez le dire mais ça fait du bien de le lire.

- Le 18 mars M. Sarkozy annonce de nouvelles mesures contre les bandes :

  • 3 ans de prison pour la participation à une bande « en connaissance de cause » ou un groupement « même formé de façon temporaire » pour porter atteinte à des personnes ;
  • un nouveau fichier consacré aux violences urbaines.

-  M. Mucchielli  : des infractions existent déjà.

  • Association de malfaiteurs (« tout groupement (..) en vue de la préparation d’un ou plusieurs crimes ou délits pubis » - 5 ans de prison),
  • intrusion dans les établissements scolaires (1996),
  • regroupements dans les halls d’immeuble
  • circonstances aggravantes d’agir « en réunion ».
  • Et le STIC fichera bientôt 6 millions de personnes…
  • Le code pénal a été modifié plus de 40 fois depuis 2002 et les problèmes sont toujours là.
  • « A force de prétendre que les explications sont des excuses, on nous interdit de penser »

- Quelles sont les causes de la délinquance ?

  • Pour les groupes d’ados des quartiers populaires impliqués occasionnellement dans la délinquance, le facteur-clé c’est l’échec scolaire.
  • Et pour sortir de la délinquance, le facteur-clé est l’insertion professionnelle.
  • Un travail social « de grande ampleur » et une police de proximité seraient de bons outils.

- Que sait-on de cette « mosaïque de tribus » ?

  • « Formule malheureuse » ; on appelle tout bandes, aussi bien le groupe de copains qui se réunit le soir en bas de l’immeuble, que les braqueurs de banque.
  • Les véritables bandes sont celles qui s’organisent autour d’une finalité délinquante. Ce sont des « associations de malfaiteurs » relevant de la PJ.
  • Les groupes sans organisation véritable, dont la composition fluctue, et qui sont impliqués occasionnellement sont beaucoup plus nombreux.

- Pourquoi les bandes sont-elles devenues la grande peur de la société contemporaine ?

  • Les regroupements de jeunes ont toujours fait peur : force du nombre et aspect incontrôlable.
  • On a parlé d’Apaches, de blousons noirs, de loubards, de zonards ; aujourd’hui ce sont les « jeunes des cités ».
  • La peur persiste aussi « à cause de certains politiques (…) et de certains journalistes ».