1. En France 1 jeune sur 4 est au chômage
- Taux de chômage = nb de jeunes au chômage divisé par le nb de jeunes en emploi ou recherche d’emploi ; 60% des 15/24 ans n’entrent pas dans ce calcul (étudiants ou inactifs).
- Si on rapportait le nb de chômeurs à l’ensemble des 15/24 ans, le taux serait entre 7 et 10% (au lieu de 16 à 25 %). Cela dit, il est supérieur à la moyenne des chômeurs et « surréagit » aux aléas de la conjoncture.
2. La situation des jeunes sur le marché du travail est pire en France que dans les autres pays
- En 2008 taux chômage 15/24 en France à 18% contre moyenne UE à 15,5%
- Part des emplois précaires en France à 49%, contre moyenne UE à 37%.
- Mais les modes de calcul diffèrent : par ex les apprentis nbx et classés parmi les actifs dans le nord et l’est de l’Europe. Comparaison malaisée.
3. Le diplôme ne sert plus à rien sur le marché travail
- Qualité de l’insertion proportionnelle au niveau de diplôme : cette impression d’inutilité du diplôme vient du contraste avec les années 70, quand diplôme signifiait plein emploi immédiat.
- Pour le Cereq les inégalités d’accès à l’emploi tiennent plutôt à l’origine des jeunes.
4. Les jeunes ne trouvent que des emplois précaires
- Pour la génération 2004 (arrivée en 2004 sur le marché du travail), 78% de premiers emplois à durée déterminée : 50% en 2000 et 25% en 84…
- C’est le résultat des « plans jeunes » (abaissement momentané du coût du travail).
- 3 ans après 66% de la génération 2004 en CDI et 87% à temps complet : mais entrée directe et formation sur le tas sont de souvenirs (années 70).
5. Les diplômés ont des emplois déqualifiés
- Enquête Céreq 2005 : 46% des débutants sur poste employé ou ouvrier qualifié ont un diplôme enseignement supérieur… mais au bout de 3 ans le niveau d’emploi correspond au diplôme (pas toujours dans la branche de la formation).
6. Pas de formation professionnelle à l’université
- 3 ans après un master, la situation est un peu moins favorable que si diplôme des grandes écoles.
- L’université forme médecins et juristes (vocation historique) ; forme aussi les enseignants.
7. Trop d’étudiants dans les filières qui ne débouchent sur rien (lettres..) et pas assez dans celles où l’on recrute (sciences)
- Jusqu’au niveau licence indicateurs d’insertion des filières tertiaires moins favorables en effet mais au niveau master, c’est équivalent, et le différentiel d’insertion est très lié aux cycles économiques
8. Il n’y a plus d’emploi ans les grandes entreprises : seules les PME recrutent.
- Insee : PME indépendantes ont détruit des emplois dans les années 90 ; ce sont les PME dépendantes des grands groupes qui en ont créé (sous-traitants…) ; l’emploi reste dépendant des grandes entreprises.
9. Le système éducatif est incapable de fournir les compétences dont les entreprises ont besoin
- Les besoins des entreprises évoluent vite ; or il faut de 4 à 10 ans entre le moment de la demande et la première promotion correspondante…
- La réponse à cette question passe par un débat politique sur les missions de l’école.
10. Les départs massifs à la retraite vont régler le pb du chômage des jeunes
- Tout n’est pas arithmétique : dans l’automobile départs massifs mais on y embauchera moins que dans l’informatique dont la pyramide des âges est plus jeune….