« Cessons de mettre la jeunesse en miettes »

09 430 – ASH 19/06/09 – pp. 31-32
:) :)   :(
Reprend des choses qui ont souvent été dites, mais le fait bien en insistant sur l’aspect sémantique des choses et c’est un angle de vue intéressant. De belles formules… et une occasion de reprendre l’avis du CNV ? Au-delà, la place de l’enfant dans la société : nous ne sommes pas au clair sur cette question qui reviendra dans le débat.

Par Gilbert Berlioz, consultant (CRESS)

- En mars 2007, ont été votées 2 lois, celle de la réforme de la protection de l’enfance et celle de lutte contre la prévention de la délinquance : elles ont en commun de s’intéresser à l’enfance.

- Aux assises de la protection de l’enfance à Lyon fin mars 2009 a été dressé un bilan largement positif de la mise en œuvre de la première alors que le CNV fait état de « l’absence quasi systématique de mise en œuvre » de la seconde.
(Voir Conseil national des Villes : la loi « prévention de la délinquance » de 2007 n’est pas appliquée )

- La réforme de la protection de l’enfance était une rénovation souhaitée, elle a « connu un lent processus de maturation » rapprochant les acteurs concernés.

- La loi sur la prévention de la délinquance était une innovation : pas de loi générale sur ce sujet.

  • Elle s’est construite sur une période plus courte, se nourrissant entre autres de la remise en cause de l’ordonnance de 1945, et signant une rupture avec les principaux acteurs : juges, travailleurs sociaux, assocs… et aussi les collectivités locales.
  • Elle « a voulu régler par de nouvelles préconisations des questions déjà abordées et pour lesquelles des solutions étaient déjà en place, des réponses existaient » (CNV)

-  Elles « mettent en évidence le clivage qui s’est installé dans la société française entre la figure de l’enfant en danger et celle de l’enfant dangereux », objets de lois contradictoires alors « qu’elles sont le plus souvent, dans la vie, les deux faces d’un seul et même sujet »

  • En matière de justice « l’enfant » devient un « mineur » (…) « désincarne encore plus les sujets fragiles »

- Alors, enfant, jeune, mineur, élève ? : il « devient urgent de redonner, par le haut, une cohérence d’ensemble »