Justice pénale des mineurs : les contre-propositions associatives

09 466 – ASH 10/07/09
:) :)   :(
Voilà qui est bien argumenté… et augure de futures passes d’armes sur un terrain qui vous concerne. A lire donc.

-  Citoyens et Justice, FN3S, Unasea et Uniopss ont adressé leurs observations et demandes à la DPJJ.

- Voir Flot de critiques contre l’avant-projet de code de la justice pénale des mineurs sur précédentes contributions

- Demandent :

  • un code dédié aux mineurs (réunissant dispositions pénales, civiles et sociales),
  • une réforme en cohérence avec la « refonte de la politique de la jeunesse »,
  • des moyens adaptés et un moratoire législatif de 5 ans sur les lois relatives à la délinquance juvénile (laisser du temps pour expérimenter et évaluer).

- Désapprouvent :

  • «  démantèlement » de la fonction du juge des enfants,
  • possibilité d’incarcérer dès 13 ans,
  • dispositions pour les 16/18 « glissant d’un régime spécialisé ver un régime général »
  • le statut prévu pour les 10/13 ans.
  • Proposent un « livre préliminaire » :énumérant les principes fondamentaux (internationaux, constitutionnels et législatifs).
  • Affirmer la double compétence du Juge des enfants : ne doit être écarté de l’instruction et doit pouvoir désigner le service chargé de mettre en œuvre la mesure (pas de « mandat unique PJJ »)
  • Rappeler la place du secteur associatif habilité.
  • Ôter au classement sans suite le caractère « exceptionnel » prévu dans le texte au nom du « principe de nécessité de réponse pénale »
  • Le principe de « progressivité dans la sévérité des réponses « devrait être remplacé par ceux de « cohérence, proportionnalité et individualisation »
  • Préconisent la « collégialité des formations de jugement » pour toutes infractions entraînant peine plus 3 ans emprisonnement et celles commises en récidive (le texte prévoit un juge unique pour délits entraînant peine inférieure 5 ans (soit la majorité des affaires concernant mineurs).
  • Sanctions éducatives : possibilité de durer 2 ans (au lieu de 6 mois renouvelables 1 fois) ;
  • organiser une réflexion sur la réparation pénale (qui risque de disparaître) ;
  • maintenir la médiation pénale.
  • Mesures d’investigation : 3 mois renouvelables une fois (le projet prévoit durée unique de 3 mois)
  • 10/13 ans : ne devraient plus relever du nouveau code, la responsabilité pénale étant fixée à 13 ans ; sollicitent sur ce point un groupe de travail.
  • Demandent une réflexion pluridisciplinaire sur la possible « déjudiciarisation » du 1° acte de délinquance sans gravité (recommandation de la Commission Varinard non reprise dans le projet)