Se réfère aux annonces de Prévention de la délinquance : le nouveau plan s’appuie sur le secret partagé & Réactions
M. Sébastian Roché, sociologue (CNRS)
- « Rien sur les inégalités, rien sur les banlieues, rien sur la discrimination ».
- « Aucune des mesures préconisées n’a fait l’objet d’une évaluation sérieuse »
Quelle est la place de la prévention dans la politique gouvernementale de sécurité ?
- Elle est « habitée par une vision policière (…) focalisée sur la dissuasion et la sanction pénale (…) la politique ne devrait pas s’y réduire ».
On attend toujours le plan « Marshall » pour la banlieues. - Gouvernement aidé « par les travailleurs sociaux qui se refusent à évaluer l’efficacité de leurs pratiques et scient, du même coup, la branche sur laquelle ils sont assis ».
Pourquoi la loi 2007 ne fonctionne-t-elle pas ?
- La France est très centralisée, surtout en matière de justice et de police.
- Le maire n’est pas chargé des collèges, n’a pas de prise sur les CG et les petites communes n’ont pas les moyens économiques ni techniques de piloter la prévention.
Quels sont les besoins ?
- D’identifier
- les types de délits
- et les différentes formes de prévention : situationnelle, dissuasive (présence ), agissant sur les sources (frustration…)
- D’évaluer l’efficacité des actions.
- L’Etat doit proposer une vision à long terme et les agglomérations être des pilotes opérationnels.
- « Les agglomérations [doivent] disposer des compétences et de l’autorité pour cordonner l’ensemble des acteurs, y compris ceux du secteur social et les forces de l’ordre ».
On peut se reporter à Un entretien en lien avec le nouveau plan de prévention de la délinquance : M. Cardo