Malaise dans l’éducation spécialisée

09 656 –ASH–16/10/09 p. 19-20
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Un cri du cœur dit toujours des vérités et la souffrance des professionnels est bien là c’est vrai, et qu’ils devraient se mobiliser davantage aussi. Mais nous ne pouvons dissimuler que pour nous ce texte a aussi un parfum de passé, nous l’aimerions davantage construit en forme d’équilibre entre ce qu’il n’est pas permis d’abandonner et ce qu’il n’est pas possible d’éviter.

Par M. Bertrand, Dteur du SIOAE (AVVEJ Paris)
Réponse à J.F Duvic Éducation spécialisée : des formations à revoir

- Pourquoi ne pas revoir les formations ? Les changements sont continuels, de référentiels en lois.

- M. Duvic utilise des termes issus de l’entreprise : « ateliers de développement personnel » et autres coachings.

  • Mais l’éducation spécialisée vit une crise d’identité qui explique avec « quelle facilité le discours de l’entreprise » l’a envahie.
  • On se réfère à une « commande sociale » là où le travail social répondait à une demande sociale.
  • Le référentiel 2007 n’a pas suscité de débat parmi les professionnels (on y parle de donneurs d’ordre, de commande…) et « a été construit dans les coulisses des ministères »
  • « La culture professionnelle tend à disparaître sous l’emprise d’experts venus d’ailleurs »
  • et filtre une « nouvelle idéologie », avec des mots consensuels qui remplissent « le vide conceptuel »

- Éthique, par ex, que l’on rencontre à tout bout de champ sans définition appliquée.

  • M. Gori suggère la construction d’une « clinique authentiquement éthique, à même de solliciter l’écoute du praticien, son aptitude à entendre les besoins et les désirs du patient, un discernement moral et une réflexion critique que ne fournissent ni les lois de la science ni celles du droit »
  • Mais nous sommes envahis par le culte du résultat.

- Les professionnels ont besoin d’un environnement pacifié et bienveillant

  • or ils ont un sentiment d’insécurité :
    • usagers difficiles,
    • transformation de repères,
    • contradictions entre prescriptions et travail réel,
    • défaut de reconnaissance.

- On ne peut se contenter d’opposer passé et présent : il faut une réflexion collective avec l’ensemble des professionnels (et se garer de la technocratie).

  • Il faudrait marquer une pause dans les réformes et que les professionnels se mobilisent pour penser les métiers de demain.
  • Pourquoi pas de nouveaux état généraux et pourquoi pas « un Grenelle du travail social » : réaffirmer la volonté de faire vivre un modèle professionnel original.