M. Chobeaux (responsable CEMEA secteurs social et jeunesse) :
- dans les années 80 ce public apparaît dans des rassemblements festivaliers,
- sa visibilité sociale devient permanente dans les années 90 ;
- aujourd’hui l’errance s’est massifiée et comme sédentarisée (abords des gares…), féminisée et rajeunie, avec des conduites toxicomaniaques.
En 2009, M. Hirsch veut répondre à ce « lancinant problème »
- mais public à la lisière des domaines de compétence
- les CG, sur critères ASE, aident jusqu’à 21 ans les jeunes de leur Dpt (et limitent les aides aux jeunes majeurs).
- Or public plutôt 17/30 ans ; et qui vient aussi d’ailleurs.
M. Chazy (DGCS) :
- le parcours institutionnel des jeunes sous mesure de protection s’arrête à 18-19 ans
- « angle mort de l’observation et de l’action publiques (…) volonté forte du gouvernement d’avancer avec les CG » là-dessus.
Mais l’Etat s’est désengagé sans transfert du financement de la prise en charge judiciaires des jeunes majeurs,
- toutes les mesures PJJ n’ont pas été absorbées par des Dpts auxquels manque le fonds de financement protection enfance….
Voir Fonds de compensation de protection de l’enfance : satisfaction, précisions et interrogations
Pour M. Chobeaux la prévention spécialisée est un outil privilégié pour aller vers ces jeunes qui se méfient des institutions.
- mobile, souple, réactive ;
- laissant au public la liberté d’accepter ou non : il n’y est pas habitué et c’est essentiel ;
- ne cherche pas à « normaliser »
Encore faut-il une commande explicite des CG, et c’est rare : la PS intervient surtout en quartiers périphériques et l’errance est en centre ville.
À Lille le GPAL
- public différent de celui auquel la PS est habituée. Perpétuel mouvement.
- S’est adapté aux jeunes avec des chiens : accueil avec les chiens au local, achat de muselières, garde des chiens le temps de démarche, visites véto gratuite (moyen pour passer à la santé des jeunes).
À Strasbourg Entraide-Le Relais
- des tabourets et une table dans la rue et propose des jeux de société ;
- « pouvoir rester un moment sur les lieux (…) susciter la surprise » a permis d’entrer en contact ; de repérer des fugueurs (ASE)…
- « Grande richesse dans les équipes de PS pour trouver des réponses adaptées »
Suppose un travail en réseau : tous les professionnels sont nécessaires et tous insuffisants s’ils restent dans leur propre champ.
CAPEP (Valenciennes) : a coproduit un diagnostic, les réponses sociales à la grande précarité sont riches mais manquent de synergie….
Mais harmoniser les efforts n’est pas gagné ; et les financements basés sur le quantitatif ne favorisent pas ces pratiques qui prennent du temps.
Les CEMEA ont créé en 1997 le réseau « Jeunes en errance »
renseignements et biblios sur son site