Par M. Haeringer, sociologue et administrateur d’une assoc d’action sociale
3 mesures sont entrées en vigueur : volonté d’assurer des services sociaux de qualité et de maîtriser l’évolution des moyens budgétaires.
- Groupements de coopération : coordonner les actions ; dans la pratique concentration de service sous la bannière d’une grosse assoc.
- CPOM : maîtriser l’évolution des ressources ; dans la pratique contrainte au lieu de négociation de moyens en fonction d’objectifs.
- Référentiel « accueil, hébergement, insertion » : offrir des services répondant aux besoins ; dans la pratique standard de prestations obligatoires
« La logique de la généralité a pris le pas sur la logique de proximité. »
- A-t-on mesuré ce que l’on perd en terme « d’utilité sociale » ? : pour l’évaluer il faut introduire dans la logique gestionnaire celle de l’engagement.
- Élaborer des outils permettant une gestion plus efficace et une reformulation de cet engagement.
Historiquement la démarche associative
- est volontaire,
- fait passer dans le champ public (et politique) des questions qui étaient jusque-là d’ordre privé,
- et son action se fonde sur des principes d’égalité et justice.
La modernisation ne peut se réduire à la rationalisation de l’organisation mais doit s’appuyer sur la reformulation d’un projet « définissant les critères de l’utilité sociale »
- Promouvoir les capacités des usagers,
- reconnaître que la pratique professionnelle n’est pas seulement technicité mais aussi engagement,
- organiser une gouvernance qui fasse émerger un projet et son évaluation collective.
Contact : joseph.haeringer@lise.cnrs.fr
A noter sur cette question Les associations face au marché : l’impasse ?, plus technique mais très utile.