Quelle modernisation pour les associations ?

09 267 – ASH – 17/04/09 - pp. 23-24
:) :)   :(
Une grimace parce que c’est le énième article, mais des sourires pour sa clarté.

Par M. Haeringer, sociologue et administrateur d’une assoc d’action sociale

- 3 mesures sont entrées en vigueur : volonté d’assurer des services sociaux de qualité et de maîtriser l’évolution des moyens budgétaires.

  1. Groupements de coopération : coordonner les actions ; dans la pratique concentration de service sous la bannière d’une grosse assoc.
  2. CPOM : maîtriser l’évolution des ressources ; dans la pratique contrainte au lieu de négociation de moyens en fonction d’objectifs.
  3. Référentiel « accueil, hébergement, insertion » : offrir des services répondant aux besoins ; dans la pratique standard de prestations obligatoires

- « La logique de la généralité a pris le pas sur la logique de proximité. »

  • A-t-on mesuré ce que l’on perd en terme « d’utilité sociale » ? : pour l’évaluer il faut introduire dans la logique gestionnaire celle de l’engagement.
  • Élaborer des outils permettant une gestion plus efficace et une reformulation de cet engagement.

- Historiquement la démarche associative

  • est volontaire,
  • fait passer dans le champ public (et politique) des questions qui étaient jusque-là d’ordre privé,
  • et son action se fonde sur des principes d’égalité et justice.

- La modernisation ne peut se réduire à la rationalisation de l’organisation mais doit s’appuyer sur la reformulation d’un projet « définissant les critères de l’utilité sociale »

  • Promouvoir les capacités des usagers,
  • reconnaître que la pratique professionnelle n’est pas seulement technicité mais aussi engagement,
  • organiser une gouvernance qui fasse émerger un projet et son évaluation collective.

- Contact : joseph.haeringer@lise.cnrs.fr

-  A noter sur cette question Les associations face au marché : l’impasse ?, plus technique mais très utile.